L’apport de Vitamine A pendant la grossesse

Pendant la grossesse, la vitamine A joue un rôle qui n’est certainement pas secondaire. En fait, il sert le développement embryonnaire et le processus de croissance normal du fœtus, en régulant la différenciation des tissus.

Les humains obtiennent de la vitamine A par l’alimentation. D’une manière générale, dans les pays développés, le régime alimentaire assure un apport suffisant de ce nutriment. Le rétinol est principalement présent dans les aliments d’origine animale. Parmi ceux-ci, le foie, les œufs, le lait et ses dérivés et le poisson en sont particulièrement riches. 

Les précurseurs de la vitamine A et, parmi ceux-ci, le bêta-carotène en particulier, se trouvent dans les légumes, surtout dans ceux qui sont jaunes, rouges ou oranges : pour vous en rassasier, optez donc pour les carottes, les abricots, la pastèque, les tomates, le potiron, les baies, les oranges, les mandarines, etc. Tous les fruits et légumes contiennent des quantités considérables de caroténoïdes.

Comme la plupart des vitamines, la vitamine A se perd facilement par la chaleur. Il est donc toujours conseillé de consommer des aliments qui en contiennent, crus ou au moins insuffisamment cuits.

Selon les recommandations de l’Institut national de la santé, la quantité quotidienne recommandée est de 0,6-0,7 mg de rétinol, jusqu’à 0,95 pendant l’allaitement. 

Les besoins quotidiens en vitamine A pendant la grossesse augmentent pour répondre aux besoins de la future mère et du bébé. Une carence ou, au contraire, un excès de cette vitamine est néfaste pour les deux. La nécessité d’augmenter la dose de vitamine A est plus prononcée, en particulier au troisième trimestre de la grossesse.

Selon SIGO, la société italienne de gynécologie et d’obstétrique, la supplémentation en vitamine A pendant la grossesse n’est pas nécessaire si « l’apport quantitatif habituel est supérieur à 3 fois l’apport journalier recommandé« , c’est-à-dire les doses recommandées. Pour les gynécologues de la Société scientifique, c’est le cas dans la plupart des pays industrialisés.

Les symptômes d’une carence en rétinol sont plus importants dans les pays sous-développés, où la carence est plus prononcée en raison de la malnutrition. Lorsque ce problème est moins dramatique, les symptômes sont légers, tout au plus modérés. Cependant, elle peut atteindre des niveaux élevés. Dans les régions les plus riches du monde, les personnes atteintes d’une maladie qui entraîne une malabsorption intestinale, comme la maladie de Chron ou la maladie cœliaque, sont les plus exposées. Les végétaliens ont également un risque plus élevé de carence en vitamine A.

Le premier signe d’alerte est un problème de vision, surtout le soir et la nuit. Dans les cas graves, de faibles doses de cette vitamine peuvent également entraîner la cécité. En outre, les infections (notamment des systèmes gastro-intestinal et respiratoire) sont plus fréquentes et plus intenses parce que le système immunitaire ne fonctionne pas bien. Les autres signes sont une peau déshydratée et squameuse, des cheveux affaiblis, un retard de croissance et de développement des enfants.

Une carence en vitamine A pendant la grossesse peut provoquer des malformations du fœtus, des difficultés dans le processus de développement et de croissance, une susceptibilité aux infections.

La carence légère à modérée en rétinol est traitée par la prise de compléments. Il est également conseillé de varier le régime alimentaire, afin de garantir un apport adéquat de la vitamine.

Cela est généralement dû à la prise d’un trop grand nombre de suppléments. Il est très rare, cependant, que la cause sous-jacente soit le régime alimentaire : il est très difficile de s’intoxiquer avec de la vitamine A à table. Il existe deux formes d’hypervitaminose : aiguë et chronique. La première cause la somnolence, les maux de tête, les nausées, les vomissements, l’augmentation de la pression intracrânienne, l’irritabilité.

Un excès chronique présente des symptômes moins forts, avec des problèmes osseux et hépatiques causés par l’accumulation de la vitamine, des maux de tête, une faiblesse, des lèvres gercées, une peau ridée, des cheveux faibles et crépus.

De fortes doses de caroténoïdes ne sont pas particulièrement inquiétantes. Tout au plus, une légère décoloration jaune-orange de la peau peut apparaître, qui tend à disparaître lorsque l’on cesse de consommer des précurseurs de la vitamine A.